Une loi pour l'avenir des jeunes !

Publié le par Samuel Bougrier

jc2012-emploi.jpgUn jeune sur cinq sous le seuil de pauvreté, le taux de chômage des moins de 25 ans qui avoisine les 40% dans certaines villes, un étudiant sur deux contraint de se salarier pour financer ses études… La crise que nous traversons aggrave tout : les jeunes, diplômés ou pas, sont parmi les plus touchés par le chômage et les seules solutions proposées consistent à produire de nouveaux dispositifs spéciaux. Mais aucun contrat subventionné, ni aucune formation professionnelle n’ont arrangé les choses. Alors qu’à chaque période de la vie correspond un système de droits et de revenus avant 25 ans, si on ne travaille pas ou si on n’est pas aidé par sa famille, on est sans droit.


1. Faisons respecter nos droits !

Rendre effectif le droit des jeunes à vivre dans un logement décent à un prix abordable, à vivre en bonne santé, aux transports, aux loisirs et à prendre les décisions qui les concernent !

Se loger, se soigner, se déplacer, faire du sport et se cultiver, tous ces droits doivent s'émanciper de la loi des marchés: nous voulons des services publics et démocratiques
Rendre effectif le droit des jeunes à vivre dans un logement décent à un prix abordable : 

  • Construction de 200 000 logements sociaux par an, doublement du nombre de places dans les résidences universitaires publiques et dans les foyers pour jeunes travailleurs, intégration des résidences universitaires privées au patrimoine des CROUS, accès des étudiants au logement social.
  • Suppression des cautions
  • Plafonnement public du montant des loyers dans les logements privés.
  • Revalorisation du barème des APL et plafonnement des charges locatives.

Rendre effectif le droit des jeunes à vivre en bonne santé :

  • Renforcement des examens médicaux gratuits en milieu scolaire pour mieux détecter les problèmes dentaires, auditifs, de la vue et les troubles du comportement alimentaire.
  • Création de centres médicaux dans les universités, CFA et cités universitaires délivrant gratuitement les soins de base et réalisant des campagnes d’information sur la contraception, les MST et le VIH/sida ainsi que sur les conduites à risque.
  • Rapport sur l’incidence des tarifs dans l’accès des jeunes aux soins.
  • Suppression des franchises médicales et de l’augmentation de la taxe sur les mutuelles.

Rendre effectif le droit des jeunes aux transports :

  • Formation des jeunes au permis de conduire au lycée.
  • Rapport sur l’adéquation entre l’offre de transports et les besoins des jeunes, demandant l’étude d’un remboursement à 75 % de l’abonnement annuel des étudiant-e-s et apprenti-e-s.

Rendre effectif le droit des jeunes d’enrichir leur personnalité grâce aux activités physiques et sportives, à la culture et aux loisirs : 

  • Création d’un mécanisme de réduction tarifaire en fonction des revenus pour favoriser l’accès à la culture, aux sports et aux loisirs des jeunes et des accompagnant-e-s.
  • Rapport sur la démocratisation de la culture et sur la place des enseignements artistiques en milieu scolaire.

Rendre effectif le droit des jeunes à prendre les décisions qui les concernent :

  • Généralisation de conseils locaux de la jeunesse et renforcement de leurs pouvoirs en rendant leur consultation obligatoire dans les domaines qui concernent les jeunes
  • Rapport sur la place des jeunes dans les institutions et la prise de décision publique
  • Démocratisation du CNOUS et des CROUS
  • Démocratisation des organes de direction des universités et des écoles.
  • Démocratisation des centres de formation des apprenti-e-s.

 

2. La précarité du berceau au tombeau non merci !

Garantir aux jeunes les moyens de mener à bout leur projet de formation dans de bonnes conditions, soutenir les jeunes dans leurs démarches de recherche d’emploi ou de formation et faciliter l’entrée des jeunes dans le monde du travail.

Pour pouvoir refuser les emplois précaires et sous-payés il faut garantir à chacun les moyens d’être autonome pour se former  ou pour chercher son emploi.
Garantir aux jeunes les moyens de mener à bout leur projet de formation dans de bonnes conditions :

  • Création d’une allocation d’études servie par les CROUS en contrepartie de la signature d’un contrat de projet personnel, dont le montant comporte une partie universelle et une partie variable en fonction des revenus des parents.
  • Allocations de recherche d'emploi et de retour à la formation s'inscrive dans la perspective d'une véritable « sécurité d'emploi ou de formation » avec un versement rattaché à l'assurance chômage. Le texte propose que ces 2 allocations ne soient pas inférieures au SMIC, lui même revalorisé 1700 euros.
  • Rémunération minimale des stagiaires et des apprenti-e-s à 80 % du SMIC.

Soutenir les jeunes dans leurs démarches de recherche d’emploi ou de formation :

  • Augmentation des effectifs de Pôle Emploi pour garantir aux personnes inscrites un accompagnement réellement personnalisé, en limitant le nombre de personnes suivies par agent et en fixant une durée minimale d’entretiens.
  • Rapport demandant un meilleur soutien financier des missions locales.
  • Rapport revendiquant la création d’un véritable service public de l’orientation pour faciliter les démarches prises par les jeunes pour trouver un emploi ou une formation.

Faciliter l’entrée des jeunes dans le monde du travail :

  • Instauration d’une formation initiale dans les entreprises à chaque nouvelle prise de poste, pour que le salarié puisse mieux connaître son environnement professionnel et syndical.
  • Instauration d’une formation au droit du travail encadrée par les syndicats pour que le salarié puisse mieux connaître et exercer ses droits personnels et collectifs.

 

3. Renversons le pouvoir !

Garantir aux jeunes des salaires décents, rendre effectif leur droit de changer d’emploi ainsi que leur droit à l’apprentissage et aux études

Nous voulons maitriser nos parcours de vie et ne plus être réduits à de la main d’oeuvre exploitable à merci. Nous voulons de véritables garanties pédagogiques et maitriser nos choix d’orientation.
Garantir aux jeunes des salaires décents et rendre effectif leur droit de changer d’emploi :

  • Rapport demandant le renforcement de la valeur des diplômes face aux logiques de personnalisation de leur contenu et leur meilleure prise en compte dans la négociation collective.
  • Invitation à une nouvelle négociation de la convention d’assurance chômage dans la perspective de l’instauration d’une autonomisation des travailleurs vis-à-vis des employeurs.

Rendre effectif le droit à l’apprentissage et aux études :

  • Renforcement des exigences de la négociation collective en matière d’apprentissage : fixation par branche d’un nombre minimal d’apprenti-e-s, formation pour les tuteurs et maîtres d’apprentissage, élaboration d’un programme national pour les apprenti-e-s.
  • Suppression des exonérations de cotisations sociales et de l’aide forfaitaire pour les entreprises ne recrutant pas un nombre minimal d’apprenti-e-s.
  • Encadrement des stages et renforcement des conseils des études et de la vie universitaire.
  • Rapport sur les moyens à mettre en oeuvre pour améliorer l’accès aux stages.
  • Rapport sur les moyens à mettre en oeuvre pour approfondir la démocratisation de l’accès aux études supérieures.
  • Plafonnement du montant des droits d’inscription exigibles par les universités.
  • Facilitation des visas pour les étudiant-e-s étrangers (carte délivrée de plein droit pour la durée des études, sans condition de ressources ; interdiction des expulsions) et rapport sur les conditions de leur conditions de leur accueil en France.

 

4. En finir avec la précarité !

Pénaliser les entreprises qui rendent l’emploi précaire, garantir aux jeunes travailleurs, aux jeunes travailleuses, aux apprenti-e-s et aux stagiaires des conditions de travail plus protectrices et renforcer les moyens permettant de garantir le respect des droits des jeunes au travail

Il faut renforcer les droits et les pouvoirs des salariés pour faire barrage à la dictature des actionnaires !
Pénaliser les entreprises qui rendent l’emploi précaire :

  • Application d’une pénalité financière aux entreprises qui ont fait de l’emploi précaire leur modèle économique.
  • Renforcement du droit d’alerte syndical contre le recours abusif aux CDD et création d’un tel droit dans les cas de l’intérim, du temps partiel, de l’apprentissage et des stages.

Garantir aux jeunes travailleurs, aux jeunes travailleuses, aux apprenti-e-s et aux stagiaires des conditions de travail plus protectrices :

  • Renforcement de l’information et de la formation des salarié-e-s intérimaires par l’entreprise mettant le salarié à disposition et par celle qui l’accueille.
  • Suppression des dérogations au droit plus protecteur des jeunes travailleurs.
  • Suppression des dérogations au droit plus protection des apprentis.
  • Renforcement de la définition et de la sanction pénale des discriminations pour y intégrer les discriminations territoriales, fondées sur le lieu d’étude ou d’habitation.

Renforcer les moyens permettant de garantir le respect des droits des jeunes au travail :

  •  Augmentation du nombre d’inspecteurs du travail pour un contrôle effectif du respect des droits des salarié-e-s dans les entreprises.
  • Prise en compte des détournements de stage et d’apprentissage comme travail dissimulé, portant leur sanction à 3 ans de prison et 45 000 € d’amende.
  • Renforcement de la sanction pénale de la méconnaissance des règles relatives au travail temporaire.

 

Ce sont les 4 axes d’une loi déposée à l’Assemblée Nationale par le groupe des députés communistes, républicains et du parti de gauche. Nous n’avons pas besoin de nouvelles enquêtes, les constats sont là ! « La balle est dans notre camp » : c’est à nous de nous mobiliser pour enrichir cette loi et imposer son vote ! Cette loi est disponible sur le site placeauxjeunes2012.fr

Soyons nombreux à signer la pétition qui doit servir à imposer son vote quelque soit la majorité qui sortira des urnes en juin prochain !


Publié dans Proposons ensemble

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