En 2012, plus que jamais, « il n’y a pas de honte à préférer le bonheur » !

Publié le par Samuel Bougrier

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Chers amis,

 

En 2012, il va nous falloir du courage. Du courage pour affronter le chômage, la hausse des prix et la baisse du pouvoir d’achat, les fermetures d'écoles et de bureaux de postes, ... Du courage pour faire face à cette crise catastrophique qui nous frappe chaque jour davantage.

 

Mais du courage aussi pour en finir avec la résignation et reconquérir le droit d’espérer. Du courage pour argumenter et convaincre, un à un, nos voisins, nos amis, nos collègues… Pour rassembler et démontrer qu’ensemble, assurément, nous allons pouvoir changer la politique et changer le monde !

 

L’année 2011 s’est terminée sur un nouveau constat accablant : 2,8 millions de demandeurs d’emploi, soit le plus haut taux de chômage depuis douze ans. Sans compter les autres composantes (temps partiel, préretraites, etc.) qui chiffrent le chômage réel à près de 5 millions de personnes, soit 4,5% de hausse en un an.

 

Mille chômeurs de plus chaque jour en France, depuis le début de l’automne 2011. Voilà la cerise pourrie sur le gâteau empoisonné, toujours plus indigeste, que nous sert chaque année le gouvernement. Et les analystes financiers nous promettent une crise grandissante et des plans de rigueur successifs. A les écouter, on n’a pas fini de déguster…

 

Gel des dépenses de l'État, généralisation des jours de carence, diminution des prestations sociales et avancée d'un an du passage à 62 ans de l'âge légal de départ en retraite, travail obligatoire pour les bénéficiaires du RSA, augmentation de la TVA, même « sociale »... Le gouvernement enchaîne les provocations ! Non seulement cette austérité généralisée ne va sortir ni notre pays, ni l’Europe de la crise, mais elle va nous y enfoncer encore davantage. On se dirige vers une véritable catastrophe sociale et économique.

 

Le peuple subit de plein fouet une crise organisée et pendant ce temps, les revenus des grands patrons atteignent des niveaux jamais atteints : en France, les mieux rémunérés des chefs d'entreprises touchent entre 200 et 350 années de Smic par an ! Et encore, sans tenir compte de tous leurs avantages. Les bénéfices des très grandes entreprises n’ont jamais été aussi importants, ce qui ne les empêche pas de licencier à tour de bras et de délocaliser allègrement. De l’argent, il y en a ! Redisons-le haut et fort ! Cet argent est le fruit du travail d’hommes et de femmes qui n’en voient que trop peu la couleur !

 

La solution existe pourtant et elle se situe à l’exact opposé de ce que nous sommes en train de subir. Il faut au contraire renforcer les droits des salariés, améliorer les conditions de travail, augmenter les salaires, développer les services publics, … Comme ce fut le cas en 1945, lorsque la France traversait l’une des crises les plus graves de son histoire, et que la mise en œuvre du programme du Conseil national de la résistance, fondée sur une politique de progrès social et de solidarité, a permis de reconstruire le pays. Il faudra pour cela reprendre enfin le contrôle public des institutions bancaires, et taxer réellement les revenus du capital et la spéculation financière !

 

Ces propositions, seul le Front de Gauche, avec son programme « L’Humain d’abord », les porte aujourd’hui avec force, enthousiasme et réalisme. Au printemps prochain, le peuple, seule agence de notation légitime, aura l’occasion de s’exprimer lors des élections présidentielle et législatives. Comme un prolongement naturel des revendications portées par les mouvements sociaux, nous allons pouvoir construire cette société humaine et solidaire à laquelle nous aspirons, où la justice sociale, la démocratie et l’écologie seront des objectifs premiers dans l’élaboration des choix politiques qui nous gouvernent.

 

C’est ce projet que défend notre candidat Jean-Luc Mélenchon et c’est pour cela qu’il doit être en tête des suffrages, le 22 avril, au soir du premier tour des élections présidentielles. C’est ce même projet que porteront l’ensemble des candidats du Front de gauche aux élections législatives de juin prochain.

 


 

Si Michel Brouard et moi-même avons accepté la proposition de nos camarades en étant les candidats du Front de Gauche pour la troisième circonscription de la Vienne, c’est que nous voulons être les porte-paroles de tous ceux qui n’en peuvent plus de voir les riches devenir de plus en plus riches, tandis que les familles modestes souffrent toujours davantage.

 

Mais aussi, les porte-paroles de celles et ceux qui pensent que nos communes rurales ont, elles aussi, de nombreux atouts et un bel avenir devant elles ; de ceux qui souhaitent que nos territoires se développent avec dynamisme, pour que chacun puisse y naître, y grandir, y travailler et y vivre longtemps, sereinement, et heureux ensemble.

 

On le sait, notre circonscription bénéficie de nombreux atouts : un patrimoine naturel et culturel riche, une vie associative dynamique, une tradition agricole à préserver, …. Mais comment valoriser de telles richesses lorsque nos territoires sont à ce point touchés par la crise ? Cette crise orchestrée par le gouvernement à la botte des marchés financiers frappe très durement nos régions rurales…

 

De plus en plus, nos territoires se contentent de survivre en subissant les fermetures d’entreprises, la disparition des emplois, des services publics (les écoles, la Poste, les hôpitaux, …), et des petits commerces qui s’effondrent les uns après les autres au profit des grandes surfaces.

 

Contrairement à ce qu’on veut nous faire croire, cette situation n’est pas une fatalité ! L’avenir qui se dessine pour nos communes rurales est le résultat d’une politique conduite depuis trop d’années au seul bénéfice des marchés financiers, laissant sur le carreau les hommes et la planète. On peut faire autrement ! D’autres choix sont possibles !

 

Dans le Sud-Vienne, notre campagne a commencé il y a déjà quelques mois, et les assemblés citoyennes que nous organisons sur tout le territoire remportent un succès grandissant. Notre campagne montre qu’on peut faire de la politique autrement, que nous pouvons riposter et construire ensemble un projet réaliste et ambitieux. Travailler ensemble, c’est la meilleure façon de convaincre celles et ceux, trop nombreux, qui pourraient être tentés par l’abstention ou par des votes contestataires dangereux et contraires à l’intérêt du peuple.

 

Chacun peut aujourd’hui trouver le temps d’accompagner notre campagne, selon le temps dont il dispose et selon ses envies. En participant à nos assemblées, en cherchant des soutiens, en diffusant nos informations (affiches, tracts, internet, …), … l’ensemble des énergies contribueront ainsi à impulser une belle dynamique qui devra permettre le succès de notre projet. Mais il ne faut pas perdre de temps ! Le défi est immense, à la mesure de l'enjeu, mais il est à notre portée car notre espoir est grand.

 


 

Un autre qui ne manque pas d'espoir, c'est Sarkozy. Le président continue sa campagne aux frais du contribuable et viendra à Poitiers jeudi prochain pour présenter ses vœux au monde de l’éducation et de la recherche. Il n’a décidément peur de rien ! Lui et son gouvernement se sont attachés depuis 5 ans à détruire progressivement le service public d’éducation, pilier de notre République, contribuant ainsi à accentuer fortement les inégalités sociales. Suppressions massives de postes, abandon de la carte scolaire, suppression progressive des dispositifs d’aides, soutien délibéré à l’enseignement privé, démantèlement et mise en concurrence des universités, menaces sur l’existence de l’école maternelle, etc… La liste est longue !

 

Pour ne citer qu’un exemple récent, nous étions une trentaine la semaine dernière à empêcher la fermeture du Centre d’Information et d’orientation de Civray. Syndicats, parents, professeurs, élus et représentants du Front de gauche, nous nous sommes mobilisés pour que le déménagement des locaux ne puisse avoir lieu. Cette mobilisation nous a permis de gagner du temps, mais demain ? Les jeunes du civraisien et des alentours n’ont-ils pas les mêmes droits que les autres ? Compte-tenu du chômage qui augmente sans cesse, n’y a-t-il pas urgence à leur donner tous les outils qui leur permettront de s’en sortir au mieux dans le monde du travail ?

 

Sachez, Monsieur le Président, que le monde de l’Education n’a que faire de vos vœux ! Comme l’immense majorité des citoyens, les enseignants vous souhaitent, à vous et à votre gouvernement, de ne surtout pas redoubler en 2012.

 


 

Pour ma part, je souhaite à tous et toutes, une très belle et rebelle année !

Qu’elle nous donne l’occasion de renverser ce système qui nous étouffe, et de bâtir enfin une société solidaire, écologiste, humaniste et fraternelle.

Qu’elle nous apporte l’espoir, le courage de nous relever en toute occasion, et la joie d’avancer ensemble.

Qu’elle soit traversée par de nombreux sourires.

 

Albert Camus avait raison : « il n’y a pas de honte à préférer le bonheur » !

Samuel Bougrier

 

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Publié dans Tribune

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